La finale du tournoi des détenus à la maison centrale de Conakry s’est tenue hier mardi 5 septembre. La photo d’Alphonse Charles Wright, ministre de la justice et des droits de l’homme, de Moussa Dadis Camara et de Toumba Diakité aperçue autour de la coupe de cette compétition a suscité des interprétations diverses.
Interrogé sur le sujet, le garde des sceaux a mis les points sur les (i).
« Je voudrais juste vous expliquez le contexte dans lequel ce tournoi a été organisé avec la plus grande précision. Ce n’est pas le ministre de la justice, garde des sceaux et des droits de l’homme qui est organisateur de ce tournoi. Ce sont les détenus qui ont pris l’initiative dans le cadre de leur activité quotidienne sportive d’organiser un tournoi de football dans le cadre du renforcement de la cohésion sociale en leur fin. Ce qui a fait que le directeur de l’administration pénitentiaire a pensé qu’un tel événement ne peut pas se tenir à la maison centrale sans m’informer, il est venu me porter le message de cette initiative que j’ai trouvée salutaire. Je lui ai dit que cela ne pose aucun problème. La preuve en est que jusqu’à hier à 16 heures, j’avais un conseil inter-ministériel ils ont insisté à ce que j’y sois», a expliqué Alphonse Charles Wright.
« Je suis allé, arrivé sur les lieux j’ai vu monsieur Toumba, j’ai vu monsieur Marcel je me suis dit attention on ne peut pas avoir la présence d’esprit de tous ces gens-là si c’est une question de cohésion entre détenus quelque soit le motif pour lequel ils sont il faut inviter capitaine Moussa Dadis de venir s’associer à l’événement, c’est ce qui a été fait. Lorsqu’on part plus loin pour dire qu’il y a des victimes du massacre du 28 septembre, on veut déplacer les choses dans leur contexte. Je veux que les gens comprennent ça n’a rien à avoir avec un prétendu quelconque, une initiative d’aller vers une réconciliation alors que le dossier judiciaire est pendant devant les juridictions. Nous avons été ce ministre là qui a organisé ce procès et que nous voulons une justice pour des victimes», a-t-il indiqué avant d’annoncer que son département prend la main d’organiser une activité culturelle pour les détenus:
« Mais la maison centrale n’est pas un mourroir, les détenus qui y sont ne sont pas privés de leurs droits, on ne peut pas leur priver qu’ils organisent… D’ailleurs je vais vous dire maintenant c’est le département qui va organiser. Je vais organiser désormais une activité culturelle pour eux», a-t-il fait part.
Mansaré Naby Moussa