Tibou Kamara, l’usine de la traîtrise, de l’inconstance et de l’hypocrisie, cherche une marée où noyer ses péchés. Faut-il l’aider ou lui rappeler qu’il vit les fruits de son propre destin ?
« La chèvre qui appartient à tout le village passe toujours la nuit dehors« , disent les Malinkés. Cette citation, aussi sage soit-elle, caricature la vie politique et personnelle de Tibou Camara. C’est un homme politique ayant goûté à toutes les sauces des régimes précédents. Bien que cela n’ait pas été de longue durée, ce néophyte y volait de plein ailes.
Et maintenant, n’ayant plus ce même privilège, il tente de remuer le public avec des mots de la lignée des prêtres pour symboliser sa soi-disant intellectualité. Une véritable entreprise de valorisation de soi, or il n’est ni cet homme intellectuel qu’il prétend être, ni ce sage dont l’humilité et la constance pourraient s’inscrire dans la lignée de Soudaï. C’est un simple despote qui cherche à se valoriser.
Cependant, toute personnalité qui s’y oppose devient une proie, une cible potentielle pour lui. Ce fut le cas de plusieurs figures de l’arène politique guinéenne. Mais ce n’est pas une calamité pour celles-ci, car comme le disait Paul Newman : « Si vous n’avez pas d’ennemis, vous n’avez pas de caractère. Prendre position crée toujours une opposition« .
En réalité, il est évident que la vérité est parfois difficile à accepter, mais il est essentiel de rester objectif, surtout quand on critique autrui. Sinon, quand Guillaume Hawing dit : « Tibou Kamara a failli institutionnaliser la démagogie« , cela est une connaissance de tous, dans la mesure où, à maintes reprises, Tibou a été associé à divers régimes, mais malheureusement, il n’a jamais réussi à faire preuve de constance dans ses fonctions, chose ayant toujours permis la déstabilisation de ses responsabilités en raison de sa démagogie et de sa malhonnêteté.
Si donc aujourd’hui, Tibou s’autoproclame l’ambassadeur de l’excellence et de la justesse, je crains qu’il ne souffre d’une dissonance cognitive, qui qualifie l’incompatibilité entre le raisonnement et l’action. Mais avec ce néophyte politique, rien n’est étonnant. Il taxe moins cher la culture de la dignité et de l’humilité, c’est un partenaire de chaque tendance, il cherche à sauver sa tête peu importe ce qui adviendra. Dans l’arène politique, il est toujours en déambulation, et quand il tente un mouvement précis, il lui retrouve dans sa sacrée démagogie.
Néanmoins, ne vous y méprenez pas, car comme le disait Céline : « La merde a de l’avenir. Vous verrez qu’un jour on en fera des discours« . En réalité, nous sommes confrontés à la même réalité que stipule ce passage, en Guinée, on promeut la médiocrité, la démagogie et la malhonnêteté au détriment de l’excellence, du juste et du justiciable.
Alors qu’après tout, la démagogie est un vice qui peut facilement masquer les véritables problèmes et empêcher le progrès et le développement. Or, l’effort de construction d’une nation exige de tous une attitude sincère et une détermination à agir dans l’intérêt de tous. Malheureusement, Tibou Kamara n’est pas concerné, car sa phobie demeure l’excellence et la sincérité dans l’action.
Qui tente d’embellir Tibou, cherche à souiller ses mains. La boue de vient jamais de l’or. À croire et tenir !
Hamidou Bokoum: professeur de mathématiques