Dans le cadre de notre rubrique consacrée à l’Entreprenariat et au soutien aux initiatives privées, notre rédaction rencontre cette semaine Miche saal Koundouno Coordinateur de l’Entreprise SAS la Petite Damba.
www. Radio-kankan.com : Voudriez bien vous présenter et votre entreprise à notre rédaction.
Merci pour l’opportunité que vous m’offrez pour m’exprimer sur votre plate-forme. Je suis M. Koundouno Saa Michel, et je suis coordinateur des opérations à la Petite Damba. C’est une entreprise privée SAS, qui a été fondée depuis 2016, et spécialisée dans l’agro-business et le conditionnement. Nous produisons, commercialisons, et nous vendons des accessoires d’emballages aux autres entrepreneurs. Je tiens à vous préciser que nous ne sommes pas carrément dans le champ de production du fonio-maïs en aval et nous achetons aux producteurs de fonio et nous le transformons en un produit fini.
Parlez-nous de vos différents produits….
Michel Saa Koundouno : Je vous rappelle que nous produisons quatre différents produits dans notre chaîne, et notre produit phare est le fonio, qui est un produit nutritif et vital sans gluten, généralement conseillé par les médecins, et qui facilite la digestion. Donc, nous avons 500g fonio emballé prête à la consommation, qu’on peut cuir via un micro-onde ou réchaud dans moins de 5 minutes Egalement, nous avons d’autres produits, comme huile de palme qu’on transforme, on emballe en 500ml et aussi facile à porter. Tout est certifié. Il y a aussi le Piment de Table de 50g emballé, et notre dernier produit, ce sont les mangues séchées, qui ont beaucoup de vertus et qu’on emballe de 100 g. Voilà on peut retrouver tous nos produits dans les grands rayons notamment, dans les supermarchés, dans les alimentations et boutiques de la place.
Dis-nous où est-ce que vous vendez vos produits ?
Au fait, on a deux processus, on vend localement de façon domestique, on peut retrouver nos produits dans les différentes stations de services tels que : Total, Shell, les grands supermarchés de la place, les supérettes des quartiers de grand Conakry, dans les boutiques, menus des restaurants de la place, dans les hôtels…
On exporte à l’international comme en Côte D’ivoire où, on a un distributeur et sporadiquement au Sénégal –ainsi qu’au Canada, en Europe particulièrement en France, où d’ailleurs nous avons un point focal, qui s’occupe de la promotion de nos produits dans l’espace Union Européenne
Quelles sont les dispositions sanitaires que l’entreprise la Petite Damba est en train de prendre pour que ces produits répondent aux normes internationales ?
D’abord, les dispositions sanitaires chez nous, sont très exigeantes par rapport à la qualité de la production tout en tenant compte de l’aspect hygiène et environnemental. Nous demandons à nos trieuses de prendre soin de leur environnement. Elles travaillent dans un environnement sain. C’est comme cela jusqu’à l’emballage. Ensuite, nos produits sont contrôlés, analysés et certifiés au niveau de l’Office National de Service de Contrôle et de Qualité. On nous décerne les certificats de validation de nos produits, et cela rassure davantage nos clients localement comme à l’international. Notre label, c’est la « LA PETITE DAMBA », et notre slogan : Consommons Guinéen, qui est un concept dans lequel tous les producteurs locaux se retrouvent.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez souvent ?
Nous sommes confrontés aux mêmes réalités que toutes les entreprises évoluant dans le domaine de l’agro-business surtout celles qui évoluent dans les domaines des petites et moyennes entreprises. Généralement, on veut beaucoup faire, mais les moyens nous manquent. Ensuite il y a des difficultés liées à la qualité de l’emballage, la distribution de nos produits dans tout le pays, une autre difficulté, c’est la réticence de nos concitoyens à consommer le fonio comme le riz. Qui est prisé d’ailleurs par rapport au fonio. C’est pourquoi, nous sommes en train de nous battre pour que cet aliment soit une consommation quotidienne des guinéens. On veut renverser la tendance en invitant les guinéens à consommer le fonio. Faire le fonio un concept national. On suppose que le fonio est un produit phare pour notre pays, et qu’il faut nécessairement encourager sa production à l’échelle nationale.
A Présent parlez-nous de vos perspectives à court et à long terme ?
Notre premier objectif à court terme, est de permettre à chaque guinéen de consommer le fonio chaque vendredi. De Conakry jusqu’à Zoo, on veut que chaque vendredi nos compatriotes consomment le fonio. Par ailleurs, notre perspective à long terme est d’augmenter notre capacité de production de 65 tonnes à 240 tonnes par an en ce qui concerne le fonio. Cela va nous permettre de couvrir toute la consommation locale et exporter à l’international. Et cela va nous faire une économie d’échelle et réduire le chômage des jeunes. Nous avons en perspective la construction d’une usine de transformation de fonio dans la région de Mamou.
Propos recueillis par Amara Sylla www.Radio-Kankan.com