Et si le Général décidait enfin de passer à l’action, en concrétisant son fameux « sale boulot » en s’attaquant à ses cadres, ces rois de la corruption qui ont fait main basse sur l’argent du contribuable ?
Ces derniers temps, on dirait bien que le Général, après une longue sieste, se réveille enfin pour régler ses comptes avec tous ceux de son gouvernement qui ont joué au Monopoly avec les fonds publics. L’argent du peuple, transformé en billets de banque personnels, voilà le véritable sport national auquel ces « hauts dignitaires » s’étaient adonnés.
Certains de ces seigneurs de l’impunité se croyaient intouchables, des demi-dieux protégés par des réseaux d’influence tissés serrés. Mais aujourd’hui, la donne a changé : ils sont désormais entre les mains des autorités judiciaires, et le Général semble avoir oublié d’appuyer sur le bouton de l’amnistie. L’absence de son intervention pourrait bien être un message à faire trembler les plus coriaces : « Personne n’est au-dessus des lois. »
Prenez l’exemple de Mandian Sidibé, cet ancien parangon d’arrogance, qui se faisait appeler le « fils de la maman du Président ». Aujourd’hui, il se trouve dans une cellule à l’hôtel Corinthie, loin des ors du pouvoir.
De même, les patrons de la douane, des impôts et autres barons de la finance publique, qui se croyaient protégés par des étiquettes de « grand architecte de l’État », se retrouvent eux aussi à l’étroit, risquant de finir leur vie dans des geôles dont le Général ne semble pas vouloir les sortir. Et, disons-le, il est fort à parier qu’il ne bougera pas un doigt pour eux. Peut-être que, après tout, ces messieurs doivent payer le prix de leurs délits.
Au fond, on pourrait y voir une tentative de rachat de la part du Général, un effort pour laver l’affront de l’inaction passée. En laissant la justice s’occuper de ceux qui ont dilapidé les richesses du pays en un temps record, peut-être cherche-t-il à donner des gages de sa fermeté ? Après tout, il a bien déclaré : « Je n’ai ni parents, ni amis face à la corruption. » Un discours plein de bravoure, mais encore faut-il qu’il se concrétise.
Reste à savoir si cette purge sera une véritable révolution ou simplement un coup de balai pour masquer la poussière sous le tapis. En attendant, nous pouvons tous nous faire une idée du film en cours : ceux qui ont volé l’argent du peuple risquent de se retrouver face au karma, et il n’a jamais été aussi impitoyable.
La fin de cette saga nous réserve-t-elle une justice exemplaire ou une simple farce ? Suspense…
En tout cas, on observe la situation de près.
Bon courage au Président Mamadi Doumbouya pour la suite !
Dr. Karamo Kaba
Écrivain Auteur Consultant