Célébrée depuis 1997, la journée internationale des droits des femmes, dite fête du 8 mars en Guinée, a été mis à profit par les autorités du Garage du Gouvernement (GG) de la République de Guinée pour mettre en lumière ses «Amazones» mécaniciennes qui se battent au quotidien dans ce secteur traditionnellement dominé par les hommes et de promouvoir l’égalité du genre.
À la rencontre de Kaloum, centre administratif et des affaires de la Guinée, une vingtaine de femmes employées et une dizaine de stagiaires, parmi elles des réceptionnistes qui diagnostiquent les véhicules dès leur arrivée, des peintres, des électriciennes, des mécaniciennes.
Dans ce garage où sont réparées les voitures de l’administration publique, des entreprises et des particuliers, ces femmes travaillaient avec passion et détermination et contribuent à transformer le monde de la mécanique, à travers leur savoir-faire, leur expertise et leur engagement dans ce domaine parfois perçu comme exclusivement masculin.
Trouvée à la réception, mademoiselle Bintia Dabo, réceptionniste a, dans une interview qu’elle nous a accordée, fait savoir que depuis son jeune âge, elle rêvait de faire ce métier et explique comment elle travaille quotidiennement avec ses camarades. «Tout d’abord, on commence par enregistrer le véhicule, puis on effectue un diagnostic pour identifier les pannes avant de le diriger vers la section appropriée, qu’elle soit mécanique ou électronique. Depuis l’école, je rêvais de devenir technicienne, c’était mon métier de rêve depuis mon enfance. C’est pourquoi j’ai le plaisir de l’exercer. Cela fait presque six ans que je travaille dans ce garage», a-t-elle expliqué.
Trouvée à la réception, mademoiselle Bintia Dabo, réceptionniste a, dans une interview qu’elle nous a accordée, fait savoir que depuis son jeune âge, elle rêvait de faire ce métier et explique comment elle travaille quotidiennement avec ses camarades. «Tout d’abord, on commence par enregistrer le véhicule, puis on effectue un diagnostic pour identifier les pannes avant de le diriger vers la section appropriée, qu’elle soit mécanique ou électronique. Depuis l’école, je rêvais de devenir technicienne, c’était mon métier de rêve depuis mon enfance. C’est pourquoi j’ai le plaisir de l’exercer. Cela fait presque six ans que je travaille dans ce garage», a-t-elle expliqué.
Trouvé sous le capot d’une 4X4, Hadja Nagnouma Doumbouya, mécanicienne au garage du gouvernement, travaille ici plus d’une vingtaine d’années en tant Guéséliste, qui fait la révision du moteur et l’entretien ne plonge dans son quotidien. « Mon domaine d’expertise est le moteur. Si je demande au chauffeur pourquoi le moteur ne démarre pas, ou si c’est un moteur d’origine, je viens voir si le moteur démarre, j’entends le moteur. Après avoir entendu le moteur, je viens vérifier le niveau d’huile, c’est ce qu’on appelle la jauge d’huile. Je vérifie la viscosité de l’huile. Si l’huile est noire, je viens vérifier le collecteur d’admission et le débitmètre. Je vérifie le débitmètre. S’il y a de l’huile dans le débitmètre, cela signifie que les segments sont collés. Le moteur ne peut pas démarrer. Il peut même s’arrêter brusquement…», a martelé cette femme sortie de l’ERAM.
Par ailleurs Hadja Nagnouma Doumbouya qui arrive à subvenir à ses besoins a prodigué de sages conseils aux autres femmes en ces termes : «Grace à ce métier, j’ai été à la Mecque. J’arrive à subvenir à mes besoins sans
J’arrive à subvenir à mes besoins sans l’aide de mon mari. Je ne suis pas là à tendre la main toujours à mon mari, je lui viens en aide aussi et je fais face aux besoins de nos enfants. Je demande aux autres de se mettre à fond dans leur travail, quelle que soit la nature de leur métier».
Pour finir, le directeur général du garage du gouvernement Abdoulaye Sinkoun Kaba qui veille au bon fonctionnement de ce lieu de travail s’est réjoui de l’implication de ces femmes dans toutes les sections. « À notre arrivée en 2021, il nous a été clairement dit par la haute autorité de tenir compte du genre. Alors, ce déséquilibre qui était visible ici, la première des choses qu’on a eu à faire, c’est d’abord recenser les femmes, trouver leurs carences et les mettre en formation. C’est ce qui a fait qu’on les a emmenées à Cepertam, elles ont été formées en mécanique, en électricité, en peinture, etc. De nos jours, le rapport est très visible dans chaque section, que ce soit la tôlerie, la réception, la technologie embarquée, la peinture, elles font un boulot extraordinaire. Elles font aujourd’hui notre fierté. Vous n’êtes pas sans savoir que ce sont des métiers en général réservés aux hommes. Mais aujourd’hui, nous faisons vraiment la différence».
À en croire le directeur général du garage de gouvernement, avec la vision Simandou 2040, ils comptent former beaucoup plus de femmes pour pouvoir servir la Guinée. «L’autre chose que je voulais ajouter, c’est que nous avons assez de stagiaires qui viennent des écoles professionnelles comme ENAM, qui apprennent ici et nous continuons aussi avec d’autres écoles qui sont à l’intérieur. À nos jours, nous sommes en train de mettre en place 7 garages régionaux à Kindia, Boké, Mamou, Labé, Kankan, N’zérékoré et Faranah. Et ces dames-là, nous comptons les emmener là-bas aussi pour pouvoir encourager nos sœurs qui sont à l’intérieur», a-t-il annoncé.
Mamadou Yaya Barry
Sœure: mediaguinee