C’est après trois semaines de démarches auprès des autorités locales et communales pour que la société chinoise chargée pour la construction du pont et la route qui relie Kasognah dans la Urbaine de Manéah et Km 36 dans la Commune Urbaine de Sanoyah, que ces femmes en colère ont barricadé la route aux camions bennes au niveau du pont en construction.
C’est suite après avoir exposé leur préoccupation auprès de la société pour que celle-ci fasse le remblais à côté du nouveau pont en construction, pour que le jour de la cérémonie d’inauguration officiel, elles utilisent cet espace de trois parcelles pour la construction d’une infrastructure publique pour le développement de Kassognah.
C’est donc suite à leur préoccupation, qu’elles ont décidé aujourd’hui de barricader la route aux camions benne qui sont entrain de transporter les agrégats utiliser pour barrer le bras de mer qui abrite ce pont en phase d’inauguration.
Madame Salématou Diallo, l’une des grévistes s’explique : << Vraiment nous avons a souffert, nous les femmes de Kassognah. Nous n’avons pas de marché, on quitte ici jusqu’au Km 36 pour aller chercher les condiments. C’est très distant, il faut prendre une motos taxis pour arriver à temps. Et pour quitter Km 36 à Kassognah, le transport coûte cher. C’est pour cela que toutes les femmes de Kasognah sans l’exception, ont décidé de créer un marché qui va être dans l’intérêt de tout le monde. Mais, depuis qu’on a commencé ce combat, cela fait trois semaines sans suite favorable. Et, ce qui est très regrettable dans cette situation, c’est de voir une dizaine de camions benne entrain de transporter les agrégats utilisés pour barrer le bras de mer, emportés ces agrégats pour leurs propres fins. Sans tenir en compte des plaidoiries faites par les anciens travailleurs de ladite société chinoise >>, a-t-elle affirmé.
Quant à la présidente des Femmes de Kassognah, Hadja Fanta Diané, très remontée contre le comportement des travailleurs de ladite société, dénonce, : << Pourquoi on se regroupe à côté de ce nouveau pont, c’est d’abord pour exprimer notre satisfaction et notre joie par rapport à ce que le Président de la république, le Général Mamadi Doumbouya à fait pour la population de Kassognah. Depuis l’indépendance de notre pays, c’est la première fois que Kassognah à eu un pont digne de nom et une route principale bitumée, qui va désormais désenclaver ce vieux village et donner la libre circulation aux usagers et également encourager les gens qui ont construit des belles maisons, de venir s’installer pour tout bon. Donc, c’est grâce au Président Mamadi Doumbouya qui a pris cette initiative de mettre Kassognah sur la carte nationale géographique. Aujourd’hui les populations de Kassognah sont fières de lui. Car cela mettra fin aux multiples accidents ferroviaires, et donner l’accès aux travailleurs d’arriver au boulot en temps réel. Donc, Kasognah est à cent pour cent derrière lui en guise de reconnaissance >>, a-t-elle acclamé haut et fort.
Poursuivant son intervention, elle revient sur la cause qui les a motivé de barricader la route aux camions bennes qui sont entrain de transporter les agrégats de ce nouveau pont et la route de Kassognah : << Pourquoi on a barricadé la route, ce n’est pas pour saboter ce gigantesque projet du Président Mamadi Doumbouya, mais, c’était pour demander auprès de cette société chinoise, de nos faire un remblai sur un espace de trois parcelles a côté de ce nouveau pont. D’abord on a décidé d’organiser une réception grandiose pour le Président Mamadi Doumbouya et sa suite, le jour de la cérémonie d’inauguration de ce pont historique de notre village Kasognah, désormais ville côtière grâce à l’effort du Général Mamadi Doumbouya, la solution pour la Guinée, qu’on veuille ou pas. Ça fait trois semaines de cela, qu’on a entamé une série de démarches auprès des autorités locales, communales de Manéah sur cette situation, mais pas de suite favorable. Et cela, malgré le déplacement de l’ingénieur de ladite société, malgré le déplacement des autorités communale de Manéah, accompagné par les techniciens de l’environnement pour l’état des lieux. Tout ce beau monde ont visité et examiner le domaine, pour voir si c’est possible de construire, ils nous ont donné le OK. Mais aujourd’hui encore, le même ingénieur nous dit d’aller voir le ministre de l’Environnement pour sa confirmation. Pourtant, ils ont négocié avec des particuliers dans le quartier pour aller faire leur remblai dans la mangrove, qui ne rentre pas dans l’intérêt de la population de Kassognah. Pire, par jour, on peut compter plus de 35 camions bennes chargés d’agrégats à destination des particuliers. On n’est pas contre leur bonheur, seulement ce qu’on les a demandé faire, qu’ils le fassent. C’est dans le remblais de cet espace-là, qu’on doit réceptionner notre bâtisseur et son équipe lors de la cérémonie. Mais, malgré tout, ils ont refusé notre doléances, c’est pour cela qu’on a barricadé la route aux camions bennes jusqu’à l’arrivée du Département de l’Environnement, mais pacifiquement sans déranger personne >>, a-t-elle expliqué.
Au finish, Mbambé Soumah, a lancé un cri de cœur au autorités compétentes : << Nous sommes là aujourd’hui, pour le problème de notre marché. Le quartier de Kassognah a plus de cinq milles habitants. Mais, n’a pas de marché pour les femmes. Imaginer vous, on part au km 36 chaque jour pourtant nos moyens sont limitées, nos enfants par à Kagbélen pour le collège, avec cette distance on ne sait pas s’isl rentrent ou pas en classe. Donc, on lance un cri de cœur au autorités compétentes, afin de venir au secours de la population de Kassognah, et permettre aux femmes d’avoir un marché, sans oublier que Kassognah est en manque criard d’infrastructures publiques >>, a-t-elle lancé.
Mohamed Lamine Dramé pour radio-kankan.com