Dans l’une des communications récentes de M. Sidya Toure, le président de l’UFR a affirmé que Simandou 2040 ne donnera rien. Que la Guinée devrait plutôt se retourner vers l’agriculture.
Selon le Directeur Général des Projets Miniers, cette analyse relève de la paresse intellectuelle. M. Sidya Touré fait allusion à la rentabilité en parlant de Simandou 2040. Or, un programme de développement n’est pas rentable (Programme Simandou 2040). Il est à but non lucratif. On ne parle de rentabilité que dans le projet minier Simandou.
Pour l’Homme d’Etat qu’il a été et, pour l’Economiste qu’il est, il devrait être en mesure de comprendre qu’il y’a une grande différence entre le Programme Simandou 2040 et le Projet Minier Simandou.
Le Programme 𝐒𝐈𝐌𝐀𝐍𝐃𝐎𝐔 𝟐𝟎𝟒𝟎 : c’est un Programme de Développement Socio-Économique Durable et Responsable de tout le pays pour les 15 prochaines années. Il prend en compte toutes les aspirations du peuple en termes de développement durable et responsable. C’est un programme solide ! Un pont vers la prospérité !
Tandis que le Projet Minier
𝐒𝐈𝐌𝐀𝐍𝐃𝐎𝐔 : C’est un projet d’exploitation d’un gisement fer composé de 4 blocs qui est cheval entre Kerouane et Beyla. Il est composé d’une Mines de 4 blocs détenus par Rio Tinto et WCS, du chemin de fer (TransGuinéen qui est multi utilisateur. Le train transportera le minerai de fer, la population, les marchandises et les produits agricoles), d’un port en eau profonde (Pour l’exportation du minerai de fer et, dans le futur l’importation et l’exportation des marchandises), et un projet de transformation du minerai de fer en acier. C’est dans ce dernier qu’on parle de rentabilité.
De plus, Dire à un pays minier de laisser les mines pour se concentrer sur l’agriculture ne se décrète pas. Il faut faire des études économiques sérieuses sur le potentiel des 2 secteurs dans le pays et comparer les 2 taux de profitabilités. Que M. Sidya Touré nous montre cette étude ou qu’il fasse cette étude d’abord, ensuite on en reparlera.
Pour infos, malgré le potentiel agricole de la Côte d’Ivoire , le Président Ouattara cherche à ce que son pays soit un pays minier aujourd’hui. Pour le cas de la Guinée, le pays doit continuer à exploiter ses potentiels agricoles et miniers ensemble. Et dans le Programme Simandou 2040, l’Agriculture est dans la 1ere composante.
Par ailleurs, le DG des projets miniers pense que l’ensemble, des sorties de M. Sidya Touré sur l’économie des ressources naturelles, de 2009 au palais du peuple jusqu’à date, sont très simplistes. C’est juste un survol, une communication que n’importe qui peut faire : promouvoir la transformation sur place pour avoir plus de revenus.
Une communication sur une transformation sur place pour que les mines soient profitables, c’est tout à fait normale. Cette communication peut être faite par n’importe qui. Mais jamais il ne dit en faisant quoi ?
Juste à titre d’exemple : Pour une raffinerie d’alumine sur place, il faut beaucoup d’énergies. De l’énergie stable. Pour une énergie, qu’est ce qu’il faut : barrage, solaire, charbon ? L’investisseur ne trouvera pas ça sur place. Il est obligé de prévoir cela dans son investissement. À cela s’ajoute le coût de développement de la mine et des infrastructures minières. Ce qui rend le projet minier coûteux. Il faut noter aussi le fait que l’Etat ne contribuera pas au coût d’investissement. Dans ce contexte qu’est-ce qu’il propose en tant comme qu’Homme d’Etat tout en maintenant l’attractivité du pays ? Pour un projet minier coûteux, qu’est-ce qu’il pense de la rentabilité de la raffinerie ? Est ce qu’il faut avoir une raffinerie de nom ou une raffinerie rentable pour le pays ? Jamais dans ses communications, il ne propose de solutions à ces genres d’interrogations.
Quand un économiste parle, il doit éviter de se limiter en surface des problèmes. Sinon, il communique comme le commun des mortels. Et cela s’apparente à de la paresse intellectuelle. Il doit aller en profondeur des problèmes avec des solutions concrètes.
Le DG des Projets Miniers indique qu’il serait très heureux de débattre dans le future avec M. Touré sur l’économie des ressources naturelles.
Ibrahima Khalil Keita
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