« Le pays est engagé dans cette guerre impitoyable contre le terrorisme, bientôt dix ans », rappelle Dr Bakary Traoré, expert en relations internationales et géopolitique à la Mission d’Appui à la Refondation de l’État (MARE) du Mali.
Dans ce contexte, les autorités sont en droit de prendre des mesures pour anticiper toute atteinte à l’ordre public, explique-t-il en soulignant que ce choix est « dans la légalité ».
M. Traoré tient à indiquer que les partis politiques ne sont pas abolis, ils continuent d’exister. « Autrement dit, quand l’autorité estime que le moment venu est propice pour lever la mesure, elle le sera en ce moment », dit-il.
En outre, certains responsables politiques ont voulu orienter le débat vers des sujets moins importants actuellement que le dialogue interne et la réconciliation des Maliens, signale Dr Bakary Traoré.
La mesure du gouvernement malien a été qualifiée d’un « tour de vis » par la presse française, ce qui n’est pas surprenant pour l’analyste. Selon lui, beaucoup de Maliens ont compris que le rôle de ces médias consistait à imposer le point de vue de Paris. Et ce, au lieu de suivre une « voix souveraine par rapport à l’ancienne puissance colonisatrice qui est la France », déplore-t-il.
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