La première audience de la cour de répression des infractions économiques et financières s’est ouverte ce mercredi 13 avril 2022 à Conakry.
Ce premier dossier évoqué devant la CRIEF, est une affaire de détournement, de corruption et de blanchiment de capitaux reprochée à la société Flavio voyage et de tourisme en 2020. C’est cette société qui s’occupait des voyages du ministère de l’administration du territoire où la CENI était rattachée.
L’agent judiciaire de l’état Mohamed Sampil a exprimé sa vive satisfaction par rapport à cette ouverture d’audience.
<< L’ouverture de ce premier procès devant la CRIEF constitue un motif de réelle satisfaction pour la partie civile que je représente à savoir l’état Guinéen. C’est l’expression manifeste de la volonté politique du chef de l’état qui a voulu faire en sorte que la Guinée soit une normalité dans le concert des États du monde. Il vous souviendra que c’est la première fois dans l’histoire de ce pays que des faits tels que énoncés tout à l’heure par l’acte de la CRIEF que des personnes soient poursuivies pour des infractions de cette nature . Donc pour nous partie civile, nous sommes réjouis et nous souhaitons que l’état de droit continue sa marche dans l’intérêt supérieur de la Guinée >>
Après l’ouverture du procès de ce premier dossier, la cour a décidé de renvoyer l’audience pour le 20 avril prochain.
Pour l’avocat de défense Me Valentin Mansaré , ce renvoi lui permettra d’organiser sa défense
<< Vous savez c’est la toute première audience de la CRIEF, tenant compte de calendrier de notre cabinet, j’ai demandé un renvoi pour organiser la défense de mon client. Mais nous avons déjà demandé pour deux semaines nous n’avons pas obtenu, nous avons obtenu une semaine. Cela pourra permettre aux uns et aux autres de préparer l’audience prochaine. Tout citoyen bénéficie de la présomption d’innocence, c’est dans la salle d’audience que nous allons démontrer que nous sommes pour rien et nous allons sortir avec la tête haute dans ce procès >>
Il faut rappeler que c’est la cellule nationale de traitement des informations financières qui a découvert dans le compte de la société flavio voyage et de tourisme un montant de 2 milliards francs guinéens sans justification.